C’est devant près de 300 personnes, dans une ambiance chargée d’émotion, qu’a été lancée le mardi 9 octobre à Paris la tournée en France sur Razan Al-Najjar, jeune secouriste palestinienne assassinée le 1er juin à Gaza par des snipers israéliens.
Les parents de Razan, Sabreen et Achraf Al-Najjar, étaient présents pour témoigner, aux côtés de Iyad Alasttal, jeune réalisateur palestinien qui vient de réaliser un court-métrage sur Razan, dont c’était la première projection.
Un film qui a montré la réalité des marches du retour et leur caractère pacifique, le travail humanitaire effectué par Razan Al-Najjar, son assassinat délibéré par un sniper de l’armée israélienne, la douleur de sa mère et de ses amis.
Samir Abdallah, au nom de la campagne "2018 - Le Temps de la Palestine", Michel Ouaknine, pour l’UJFP, et Iyad Alasttal, jeune réalisateur francophone de Gaza, ont rappelé la genèse de ce film, dont l’idée est venue très vite après la mort de Razan.
Avec beaucoup de courage et de dignité, Sabreen Al-Najjar a évoqué le souvenir de sa fille, sa douleur de mère, sa volonté de voir les assassins des Palestiniens de Gaza jugés par les tribunaux internationaux, le droit de la population de Gaza de retrouver une vie normale, et sa jeunesse de pouvoir à nouveau avoir des rêves. Et Ashraf Al-Najjar sa douleur en tant que père et sa volonté de justice et de vie pour les Palestiniens de Gaza.
Bertrand Heilbronn, pour l’AFPS, a rappelé le contexte politique terrible que vit la Palestine à l’ère Trump-Netanyahou. Il a appelé la fin de l’impunité, qui est le carburant des crimes de guerre, et à la mobilisation pour que les pouvoirs publics français soutiennent les démarches de la Cour Pénale Internationale et l’encouragent à passer au stade de l’enquête sur les crimes et leurs auteurs. Il a appelé à la suspension de toute coopération militaire avec Israël dans ce contexte de violations constantes du droit international et des droits de l’Homme.
La soirée était animée au nom du Temps de la Palestine par Abeer Hamad, de l’association des Palestiniens de France, qui l’a conclue par une chanson pour Gaza.
Les participants sont partis déterminés à faire connaître les crimes commis contre la population palestinienne de Gaza, et à mettre fin à l’impunité dont bénéficie les dirigeants israéliens et l’armée israélienne d’occupation.